Cet article, centré sur l’analyse des trois pamphlets, Juifs et opportunistes de Corneilhan, La pathologie de l’Islam de Kimon, Les alliés qu’il nous faudrait de Loti - porte-parole du sentiment anti-juif, anti-islamique et anti-arménien -, tend à dégager les caractères spécifiques de ces textes par rapport au modèle de discours de la haine qu’avait inauguré Drumont à la fin du XIXe siècle, dont ils portent par ailleurs des traces évidentes. En effet, bien qu’ils tirent de nombreux topoï et stéréotypes de la rhétorique du complot qui s’était affermie à l’époque de l’Affaire Dreyfus, ce qui distingue les trois pamphlets de cette rhétorique-là, ce sont la variété des structures rhétoriques, le taux figuratif et les recoupements avec les registres et les codes littéraires de l’époque.
L’évidence du discutable. La rhétorique de la haine chez Corneilhan, Kimon et Loti.
Angela Di Benedetto
2017-01-01
Abstract
Cet article, centré sur l’analyse des trois pamphlets, Juifs et opportunistes de Corneilhan, La pathologie de l’Islam de Kimon, Les alliés qu’il nous faudrait de Loti - porte-parole du sentiment anti-juif, anti-islamique et anti-arménien -, tend à dégager les caractères spécifiques de ces textes par rapport au modèle de discours de la haine qu’avait inauguré Drumont à la fin du XIXe siècle, dont ils portent par ailleurs des traces évidentes. En effet, bien qu’ils tirent de nombreux topoï et stéréotypes de la rhétorique du complot qui s’était affermie à l’époque de l’Affaire Dreyfus, ce qui distingue les trois pamphlets de cette rhétorique-là, ce sont la variété des structures rhétoriques, le taux figuratif et les recoupements avec les registres et les codes littéraires de l’époque.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.